Le gardien -PV Marcus-

Elle se levait elle aussi, s'approchait de moi, je reconnaissais dans sa démarche le pas langoureu d'un félin, ou était-ce mon imagination? Sourire aux lèvres, invitation suave au plaisir et à la tentation, je ne sais pas si je devrais dire que je bavais ou si je retenais mon souffle, peu importe, elle m'empêchait de respirer et j'en bavais, voilà tout!

-Moi non plus...

J'avalais le peu de salive qui me restait encore dans la bouche, comme si je pouvais noyer cette envie, tentation, désir, comme vous le voudrez! L'empêcher de gagner mon corps, d'abolir les quelque barrières qui m'arrêtais encore. Elle fila vers la salle de bain, refermant la porte derrière elle, me permettant de me détendre un peu. Je respirais et relâchais mes muscles, tendu, presque en train de shaker! Elle r'ouvrit la porte de la salle de bain, je me remettais au garde-à-vous, bien droit, les yeux fixé devant moi, comme si je pouvais éliminer ces pensées qui envahissaient de plus en plus mon esprit. Je la voyais à peine prendre quelque chose dans sa garde-robe et retourner dans la salle de bain. Je soufflais un peu, mais j'ignorais quoi faire... Devais-je rester ainsi vêtu? Mes pantalons ne faisait-il pas de trop? Je décidais que oui, tant qu'à s jetter, autant bien le faire. Je lançais mes pantalon après m'en être dévêtu. La porte choisit ce moment pour s'ouvrir, laissant passer une Kellyane presque nue, moins que moi, qui alla s'étendre sur le lit. Je la rejoignais, mais je me cachais sous les couvertures, cachant ainsi quelque réaction propre à l'homme.

-Tu...tu..t..tu es très jolie!

Sur le lit, je sentis ma nervosité s'amplifier, alors qu'il approchait, ne portant maintenant plus qu'un sous-vêtement. Cette fois, c'était indéniable, je détestais Lys. Elle l'envoie pour me protéger de moi-même et maintenant, je suis de plus en plus tentée par la luxure. Moi qui croyait que ce n'était que les hommes qui ne pensait qu'à cela, j'étais la preuve que c'était faux car présentement, presque rien d'autre ne me traversait l'esprit. Malheureusement pour moi, il se mit sous la couverture, je baissai légèrement la yeux, tentant encore une fois de me calmer.

-Tu...tu..t..tu es très jolie!

Mon coeur se mit à battre à un rythme inquiétant, il me trouvait jolie ! Ces mots me rendaient heureuse, me faisant rougir à mon tour. Je levai les yeux vers lui, et me mis sous la couverture.

-Toi aussi...je veux dire, toi tu es beau...même très beau.

J'avais hésiter à le dire mais c'était vrai, complètement. Et puis, je devais lui renvoyer le compliment. J'appuyai mon coude sur le lit, pour mieux le regarder. Je ne savais pas quoi faire, suivre mon envie ou me retenir ? Bordel ! Je déteste ça ! Pourquoi tout est toujours si compliqué ? J'avalai difficilement, en proie à la panique. J'avais tellement envie de lui mais en même temps, je ne savais pas ce que je ressentais, je le connaissais à peine. Je ne voulais pas encore réparer mes erreurs.

Le mot "erreur" me fit penser que ça n'allait pas en être une. Mais je savais aussi que c'était mon démon intérieur qui parlait. Je m'approchai, incertaine de ce que j'allais faire. Mon corps était maintenant près du sien, à tel point même que je sentais la chaleur de son corps et aussi, sa réaction corporelle. Au moins, je savais vraiment que je ne le laissais pas indifférent. Posant une main sur son épaule, je m'attirai encore à lui, le fixant avec intensité. Mon regard démontrait mon incertitude mais malgré cela, je décidai d'approcher mes lèvres des siennes, pour lui offrir un baiser. Mon corps fut parcouru d'un frisson, à nouveau. Retirant mes lèvres des siennes, je cherchai un excuse à cet acte.

-Je...je t'en devais un...

Je baissai la tête, trouvant mon excuse carrément minable ! Mais que pouvais-je bien lui dire ? "Je t'aime" ? Il était trop tôt. J'aurais pu lui dire que j'avais envie de lui mais là encore, que penserait-il de moi ?

-Toi aussi...je veux dire, toi tu es beau...même très beau.

Je fus réelement flaté par ce compliment, mais encore une fois, je sentais grandir l'envie de lui démontrer ce que je ressentais. Je me rendais compte de la malédiction qui pesait sur moi. J'étais dans le même lit qu'elle, presque nu, elle aussi, et tout ce que je souhaitais, c'était de goûter ses lèvres et son corps. Elle s'approcha de moi, posa une main sur mon épaule. Je la regardais droit dans les yeux, m'enfonçant dans cette mer d'émotion qu'était mienne. Je voyais son visage approcher, ses lèvres toucher les miennes. Mon corps fut secoué de frissons, mes poils se hérissèrent, mais non pas d'effroie, mais de cette grissante sensation que l'on nomme amour. Je sentis ses lèvres se défaire des miennes, me laissant presque déçue que ce moment ne se prolonge pas, ai-je dis presque? J'étais tout simplement déçue que ce moment ne se prolonge pas.

-Je...je t'en devais un...

Elle baissa la tête, et je devinais facilement le mensonge grossièrement caché derrière une excuse que je trouvais presque adorable. Je lui relevais la tête et dépossais à mon tour un baiser sur ses lèvres. À mon tour, je m'arrachais à ses lèvres, un sourire affiché sur les miennes.

-J'aime t'embrasser! Ça pourrait presque devenir une activité!

Je riais, puis redevenant un tantinet sérieux, je m'approchais de nouveau, désirant retrouver le goût suave de ses lèvres.

La tête basse, je tentai de reprendre mon calme. Mon coeur battait la chamade et j'avais un noeud dans l'estomac. Je craignais sa réaction, ne sachant pas s'il voulait vraiment m'embrasser une deuxième fois. Je me demandai aussi s'il avait cru la stupide excuse que je lui avait offerte. En guise de réponse, il me fit relever la tête et posa sur mes lèvres un baiser. L'odeur de sa peau, le goût de son haleine. Je serrai son épaule de ma main délicate.

-J'aime t'embrasser! Ça pourrait presque devenir une activité!


Me dit-il, cessant malheureusement de m'embrasser. Il rit, ce qui me fit automatiquement sourire...c'était même impossible de ne pas sourire lorsqu'il riait, c'était trop agréable et magnifique à voir et à entendre. De nouveau, il s'approcha et je savais très bien son intention. Et moi, comme une idiote j'hésitai, je ne savais toujours pas ce que je souhaitais réellement. Malgré cela, je pus à nouveau sentir ses lèvres se coller aux miennes. J'aurais aimer dire que d'un baiser, il avait effaçer tout doute mais malheureusement, ce n'était pas le cas. Mon ange, aide-moi à trouver ce que je souhaite réellement. Oui, j'ai bien dis "Mon ange" car c'est ce qu'il était. Cette fois, ce fut mon tour de briser ce merveilleux instant.

-Moi je n'aime pas t'embrasser, j'adore ça !

Murmurai-je, presque avec timidité. Je me collai d'avantage, lui jetant un regard qui démontrait mon désir. Avec une main, je poussai sur son épaule pour qu'il se retrouve couché sur le dos et je me mis au dessus de lui tout en l'embrassant. Mes mains caressèrent délicatement son corps presque nu alors que la nervosité refaisait son apparition. Je n'avais jamais été si nerveuse en compagnie d'un homme, c'était étonnant l'effet qu'il me faisait. À cette pensée, j'arrêtai de l'embrasser, surprise de ce qui venait de me traverser l'esprit. L'amour, ce sentiment que je n'avais jamais connu. Je passai un moment à le regarder, incertaine. Comment l'amour pouvait se déclarer si rapidement ?

Je savais très bien que si je le souhaitais, je pourrais aisément coucher avec lui et je croyais qu'il le voulait aussi mais même si j'en avais envie, j'avais peur, non pas de l'acte mais de le perdre par la suite.

-Je suis même capable de faire plonger un ange dans la luxure...

Murmurai-je, peu fière, le regard toujours fixé sur lui. Le regardant, je voulais lui démontrer mon incertitude face à la situation. J'avais terriblement, extrêment envie de lui, de son corps mais peut-être aussi de son coeur, bien que ça restait encore peu sûr. Je cherchais dans ses yeux une réponse à ma question silencieuse : Que faire ?

C'était la première fois de toute ma vie que j'étais aussi sûre de moi dans une telle situation. Pire, c'était la première fois que j'étais dans une telle situation et je n'avais aucun doute, je l'aimais! C'était simple, clair et limpide. Ça m'effrais un peu, je savais que j'étais beau, mercveilleux, je le sentais, mais... ma vie venait de perdre son sens en même temps... Pour elle, j'était maintenant prêt à mourrir, à tout délaisser, elle qui était mi-démon/mi-ange. Voyez-vous le paradoxe? J'aime mon ennemi... et j'en étais heureux!

-Moi je n'aime pas t'embrasser, j'adore ça !

Elle me fit basculer sur le dos et se mit en position de force, soit au dessue de moi, tout en m'embrassant passionnement. Je lui rendais ses baisers avec plaisir et désire. Pour la première fois de ma vie, je désirais véritablement une femme. Parlez moi de sa descendance de démon et je vous tranche la tête! D'ailleur, n'étais-ce pas en partie cette descendance de démon qui m'attirais! Son corps, son caractère, tout était si... différent de moi.

-Je suis même capable de faire plonger un ange dans la luxure...

Je riais à ces mots. Elle avait presque raison, à quelque détailles prêt.

-Tu ne fais tomber aucun ange dans la luxure! La seul chose dans laquel tu m'ais fait tombé, c'est en amour!

Je remarquais alors toute l'incertitude dans ses yeux, mon sourrir s'effaça. Je la renversais, changeant le rapport de force. J'étais maintenant au dessu et elle en dessou. Les yeux dans les yeux. Je lui prenais les mains et les portais au dessue de sa tête.

-Ce soir il ne se passera rien si c'est ce que tu veux! Je veux que tu sois certaine. Je n'ai pas envie d'une aventure d'un soir! Toi, que veux-tu?

-Tu ne fais tomber aucun ange dans la luxure! La seul chose dans laquel tu m'ais fait tombé, c'est en amour!


Me répondit-il, me décrochant un sourire timide. Il était amoureux de moi ? Je fus surprise, à la fois agréablement surprise et désagréablement en même temps. Je savais qu'au moins, ce n'était pas seulement mon corps qu'il voulait mais moi, qu'est-ce que je voulais ? Il me renversa et je me retrouvai sous lui. Même s'il tenait mes mains, m'empêchant ainsi de bouger, j'étais bien et j'avoue que ça me plaisait bien.

-Ce soir il ne se passera rien si c'est ce que tu veux! Je veux que tu sois certaine. Je n'ai pas envie d'une aventure d'un soir! Toi, que veux-tu?

Dit-il, comme s'il avait lu dans mes pensées. Je le regardait et c'est justement en le regardant si longtemps que je compris ce que je voulais. Il m'avait offert une réponse sans même le savoir.

-Ce que je veux, c'est toi ! De toute les façons possibles, je veux ton être en entier, je veux ton coeur Marcus.

Ce n'avait été qu'un murmure tellement j'étais timide de l'avouer. C'était la première fois de ma vie que je tombais amoureuse. Et c'était indéniable, je l'aimais et ce, même si je ne le connaissais pas encore très bien. Et pourtant, le terme "coup de foudre" était peut-être un peu poussé mais j'étais tombé amoureuse si vite. Je l'embrassai, lui démontrant ainsi mon amour pour lui. J'étais heureuse qu'il m'ait dit qu'il ne se passerait rien cette nuit si je le voulais, c'était gentil mais je redoutais ma propre personne à ce sujet. Serais-je capable de me contrôler alors qu'il m'attirait tant ? Répondant à ma question, je sentis mon démon intérieur prendre place alors que j'embrassais de plus en plus fougueusement l'ange. Bien que mes mains étaient liées, j'enroulai mes jambes autour de ses hanches, collant son corps au mien. Mes yeux devinrent noirs malgré moi et je sentais que l'ange à l'intérieur de moi se faisait petit, écraser par mon démon. J'ouvris les yeux, les fixant alors sur l'ange.

-Tu es certain de vouloir m'accepter telle que je suis ?

Une crainte qui hantait mon esprit constamment et c'est pourquoi je parlais rarement de qui j'étais réellement, j'avais peur d'être rejetée. La phrase que je venais de prononçer était sérieuse et pourtant ma voix démontrait le contraire par sa teinte sensuelle et presque provocante.

-Ce que je veux, c'est toi ! De toute les façons possibles, je veux ton être en entier, je veux ton coeur Marcus.

Je frisonnais à ces mots dit avec une délicatesse, presque suavement, comme le frôlement de la soie sur mon âme. Elle faisait réagir des choses en moi que jamais je n'avais resenti! J'amais, au grand jamais, je n'avais désiré une femme aussi fortement, mais surtout aussi rapidement. Ne pouvons-nous pas dire qu'en quelque heures à peine, nous étions tomber amoureux l'un de l'autre, et que maintenant, nous nous retrouvions enlacé dans son lit. Si jamais on m'avait dit que la soirée ce finirait ainsi, je crois que j'en aurais été mort de rire. Mais maintenant, tout était si différent! Elle enlaçais ses jambes autour de mes hanches, me collant à elle, plus que je ne l'étais déjà. Elle ouvrit ses yeux, ses abysses profonds dans lesquels s'abimait la noirceur elle même. Je me rendais compte maintenant. Ce que je voyais ne ressemblais en rien à un trou. C'était plutôt une marre, une marre noir, comme du goudron, bouyonnant d'émotion. C'était maintenant la quatrième fois que je les voyais, à chaque fois, ils provoquaient une sorte de peur en moi. N'étais-je pas le contraire même de cette nature?

-Tu es certain de vouloir m'accepter telle que je suis ?

Comment lui dire que je n'aimais pas particulièrement cette partie d'elle? Sans la blesser, ni la laisser indifférente. Des idées surgissaient de mon esprit, idées que je rejetais une après l'autre. Soudain, une image me vint à l'esprit, parfait reflet de ce qu'elle était, de la contradiction entre moi et cette noirceur qui l'habitait. L'image de ce symbole chinois, le yin et le yang. N'étions nous pas ces deux facettes contradictoire qui vivaient en harmonie malgré tout?

-Peu m'imorte la couleur de tes yeux, ou le ton avec lequel tu me parle! Je t'aime, voilà tout!

Je l'embrassais à mon tour, la désirant plus que quelque seconde auparavant.

-Peu m'imorte la couleur de tes yeux, ou le ton avec lequel tu me parle! Je t'aime, voilà tout!


Voilà une réponse qui me convenait tout à fait. Pendant l'attente de cette réponse, je m'étais imaginer plusieurs scènes différentes. Je me disais que peut-être, à la vue de mes yeux en cet instant il me détesterait d'être ce que je suis. Je sentis mon coeur faire un bond comme pour me démontrer sa joie, joie qui emplissait tout le reste de mon être. Souriante, je lui lançai un regard malin, descendant mon regard le long de son corps. Il avait bien dit que SI je ne voulais pas qu'il se passe quelque chose il ne se passerait rien mais si au contraire je le voulais ?

Je l'embrassai avec de plus en plus de passion et de désir. Jamais je n'avais ressentis tant de désir envers quiconque et ce détail qui pouvait parraître futile pour certains ne l'était pas pour moi. À mes yeux, c'était un signe bien clair que je l'aimais. Je réussi tant bien que mal à libérer mes mains des siennes afin de venir les faire glisser délicatement sur son corps, descendant jusqu'à son boxer que je tirai doucement vers le bas. Je ne savais pas très bien comment il réagirait face à ce geste mais je le faisais quand même et appréciais le faire. J'ouvris les yeux, le regardant un instant, voulant lui faire savoir que je le désirais.

Du coin de l'oeil, je le vis repousser son sous-vêtement avec sa jambe puis vint glisser sa main chaude et réconfortante sur mon corps, s'affairant à arracher les seuls morceaux de tissus qui couvraient encore mon corps. Le contact de nos corps nus me fit frisonner et pourtant je n'avais pas froid, bien au contraire. Sa peau chaude contre la mienne, ses lèvres si douces qui baisaient les miennes. Je me mis à caresser son corps doucement puis plus le rythme de notre passion augmentait, plus je m'accrochais à lui, aggripant ses épaules.

Je tentai encore et encore de retenir mes gémissements de plaisir mais en vain, je ne pouvais pas retenir cette démonstration du plaisir que me procurait l'ange. Bientôt, le monde qui m'entourait s'estompa, ne laissant pus que nous deux, nos corps enlacés pour n'en former qu'un. Tout me semblait iréel et merveilleux, encore plus même que tout ce que j'avais pu connaître jusqu'à ce jour. J'avais à peine conscience des frissons incessants qui parcourait mon corps ou même des battements de mon coeur, ça ne semblait pas compter, tout ce qui comptais à ce moment c'était lui et l'amour qu'il me démontrait par ses caresses. Puis, comme une bombe qui explose, je ressentis enfin l'extase, cette sensation indescriptible qui est si puissante et plaisante à la fois.

Bientôt, je me retrouvai à bout de souffle et mon corps était en sueur. Mon coeur battait à un rythme inquiétant, comme si j'avais fais une course alors que nous n'avions pas bouger de mon lit. La sensation fraîche de l'air qui circulait dans ma chambre sur ma peau me faisait du bien. Je tournai vers Marcus un regard brillant de joie. J'aurais aimer lui dire comme j'avais adoré ce moment mais en vérité les mots étaient inutiles, je crois que mes yeux et mon sourire disait ce que je ressentais.

J'entendis la porte de la maison s'ouvrir dans un grincement sinistre mais habituel. Je regardai l'heure et me dis que c'était presque impossible que ça soit mes parents adoptifs qui entraient. Ils étaient partis en week-end dans un spa. J'attendis un moment, aucune voix ne se manisfesta. Je me levai subitement, désormais inquiète. Je pris le premier vêtement que je trouvai : la robe rouge que j'avais porter durant la soirée. Des pas se firent entendre dans l'escalier, je tournai mon regard vers mon ange.

J'ouvrais les yeux, trouvant se visage radieux, qui était celui de Kellyane. Son sourire laissait voir des dents blanches comme la neige. Ses yeux, étoiles scintillantes dans cette nuit de bonheur, étaient un message clair tant qu'à son appréciation de ce moment partagé. Mais là s'arrête le romantisme et la belle soirée. Le bruit d'une porte grinçant sous le poids des années se fit entendre, annonciatrice de problème en perspective. Pas un son, pas un bruit, si ce n'est que la respiration, maintenant silencieuse, de cette ange au tempérament démoniaque. Elle se dressa subitement, nue. Je ne prenais pas le temps de contempler les magnifiques courbes de son corps, me levant moi aussi. Elle semblait en proie à la panique. J'ignorais si je devais agir comme si j'allais combattre des démons ou tout simplement mes beaux parents, nouvellement attitré. Mais à-voir le visage de Kelly, je me doutais qu'elle craignait bien plus que ses parents adoptifs. Je tâtais donc le sol du pied, pour finalement sentir le fourreau de mon épée. Celui-ci était tombé alors que nous faisions l'amour, ainsi que les plaques de mon armure. Je ne prenais pas le temps de m'habiller, le son de pas montant l'escalier m'indiquant que je n'en avais pas le temps. Je ne prenais pas plus le temps de me vêtir minimalement. J'ouvrais la porte, épée à la main, aussi nu que l'on pouvait l'être. Je tombais presque face à face avec un homme. Taille moyenne, rasé avec soins, des cernes sous les yeux. Un regard surpris, ou effrayé, un air suppliant se peignant à son visage, comme celui qui tente d'échapper à la mort, de réclamer un sursis. L'homme n'est pas seul, une femme, dans la quarantaine, les cheveux noirs le visage sévère, plus petite d'un quart de pouce que l'homme. Les deux portent des vêtements banals. Jeans, t-shirt et soulier sport.Je reculais, ils n'étaient pas des démons, c'était évident. Alors, il ne restait que deux possibilités Des voleurs, ou pire, de beaux parents fraîchement nommé ! Mon coeur s'emballa. Pourquoi fallait-il que je les rencontre de cette manière ! Ils auraient bien pu nous prendre au lit et ça aurait été mieux, aumoins ils ne m'auraient pas vu à poil et armé d'une épée aiguisée.

-Vous êtes les parents de Kellyane je suppose...!

J'avais bien eu de la difficulté à dire cette phrase, mais quoi de plus normal quand vous sentez le vent passer là ou je le sentais !

L'oreille collé à la porte, j'espérais entendre un quelconque son qui pourrait me dire que c'était mes parents, le raclement de gorge de mon père, la voix presque criarde de ma mère...rien. Je m'éloignai de la porte, voyant Marcus prendre son épée. Alors que plus tôt j'avais dans l'intention de le chasser de mon existence, maintenant j'étais véritablement heureuse qu'il soit là. Il ouvrit la porte et moi j'étais derrière cette dernière. Il y eut un moment de silence, je em demandai ce qui se passait. Enfin, je pus entendre la voix de mon ange :

-Vous êtes les parents de Kellyane je suppose...!

À ces mots, mon visage en entier se crispa, trançant d'affreux plis sur mon front. Je fus heureuse qu'il ne m'ait pas vu ainsi. Je sortis rapidement de derrière la porte, me plaçant rapidement devant Marcus et face à mes parents adoptifs. Tous deux me regardèrent un moment, incrédules. Puis, je vis le visage de mon père se crisper, comme le mien quelques secondes auparavant, si tant est que je n'étais pas rouge de colère comme il l'était.

-Je...je vous présente Marcus, mon aimé.

Ils ne disaient toujours rien et c'était tout simplement pénible, ce silence pesant qui régnait me mettait mal à l'aise, je savais très bien ce qui allait se passer. Alors que je pensai cela, je vis la bouche de mon père s'entre-ouvrir.

-Kellyane ! Comment oses-tu amener un homme à la maison sans notre accord et pourquoi il est nu ? Quel âge avez-vous d'abord ?

Hurlait-il, s'adressant par sa dernière phrase à l'ange. Sans même lui laisser le temps de répondre, il reprit de plus belle, jetant un coup d'oeil à ma robe.

-Je t'avais dis de ne pas t'habiller comme ça, tu as l'air d'une trainée ! Ce n'est pas étonnant que tu ramènes n'importe qui à la maison !

Je serrai les poings, alors qu'il continuait à hurler comme un débile. Je serrai la machoire le plus que je le pouvais, les sourcils froncés. Je ne le regardait pas, je fixait le sol, là o;u se trouvait son ombre. Cette tâche translucide se mit à bouger, alors qu'il criait toujours. Son ombre s'éleva derrière lui et vint s'enrouler autour de sa gorge sans même qu'il ne le remarque. Ma mère non plus ne vit rien, une main cachant ses yeux, elle secouait la tête en un geste désaprobateur. Je savais que je pouvais l'étrangler avec facilité, je pouvais le tuer sans même le toucher. Je sentis mes yeux changer de couleur, je baissais les yeux et tournai la tête pour qu'il ne voit rien. Je fermai aussi les yeux par précaution. J'essayais d'oublier ces paroles blessantes, son visage empreint de colère, je tentai de l'oublier. En vain...

-La ferme !

Hurlais-je soudainement d'une voix qui démontrait une rage incontrôlable, j'avais garder les yeux clos mais même en ne le regardant pas, je sentais que son ombre commençait à serrer son cou lentement. Mon coeur battait vite et fort, je ne savais pas si je pourrait me contrôler. Je voulais laisser l'ange en moi prendre le dessus mais il semblait absent, écrasé sous le poids de mon démon.

-Je...je vous présente Marcus, mon aimé.

Kellyane s'était placé devant moi, devant son père dont le visage rouge de colère laissait présagé une tempète de postillons, agrémenter de quelque injures bien placé en une suite ordonné ne laissant pas place à l'imagination, mais qui exigeait d'être imagé.

-Kellyane ! Comment oses-tu amener un homme à la maison sans notre accord et pourquoi il est nu ? Quel âge avez-vous d'abord ?

J'entre ouvris la bouche pour lui répondre, mais il me coupa net dans mon élan, reprenant ses reproches.

-Je t'avais dis de ne pas t'habiller comme ça, tu as l'air d'une trainée ! Ce n'est pas étonnant que tu ramènes n'importe qui à la maison !

J'ignore pourquoi, mais cet homme me tapait sérieusement sur les nerfs! Il avait raison, mais il n'avait pas à en beurrer aussi épais! Ni à faire autant de reproche. Bon, que je sois nu ne devait pas arranger les choses et dire qu'il ne devrait pas porter de jugement hâtif serait ne pas essayer de comprendre son point de vue. Il continua à postillonner un moment, puis je remarquais son ombre. Plutôt que d'être le mirroire de ses gestes, maintenant elle s'enroulait autour de sa gorge. Je regardais Kellyane, tout chez elle démontrait sa colère. Je voyais ses épaules contracté, ses poings. Mais l'homme, ne se rendant pas compte de ce qui arrivait, continuait à nous engueuler! Elle baissa la tête, je devinais ses yeux maintenant noir.

-La ferme !

Elle avait crié ses derniers mots, on pouvait sentir la colère qu'il renfermait. Je regardais le visage de son père adoptif. Celui-ci semblait surpris, la bouche ouverte, mais le gargouillement qui en sortais démontrait que ce n'étais pas ce qu'avait dit Kellyane qui l'avait choqué, mais bien son ombre qui avait commencé son travaille. Je posais une main sur l'épaule de mon adoré, désolé par ce que j'allais faire. Je lui envoyais une dose d'énergie suffisaante pour la faire crier de douleur. Son cri déchira mon coeur. L'ombre qui étranglait l'homme s'évanouit, de même que Kellyane. Je la prenais dans mes bras et regardais le père de celle-ci. Au point ou nous en étions, rien ne m'empêchait de l'électrocuter lui aussi, juste pour avoir la paix. C'est d'ailleur ce que je fis, ainsi que sur la mère. Je les regardais s'écrouler et je portais Kellyane dans sa chambre, ou je la posais sur son lit. Je me disais que je n'avais pas le choix, qu'elle n'aurait pas vraiment voulut le tuer, mais que son démon l'aurait fait, lui. J'allais en-bas, enjambant au passage les deux corps inerte de ses parents. J'allais chercher de l'eau que je raportais à son chevet. Maintenant, il ne me restait plus qu'à attendre.

Une douleur fulgurante traversa mon corps en entier, je ne retins pas le hurlement de souffrance qui s'échappa de ma bouche. Je vis un très court instant mon corps trembler et puis plus rien...

...J'ouvris les yeux rapidement, comme lorsque je m'éveille après une nuit mouvementée. Un instant, je me demandai si justement je n'avais pas rêvé, si tout ce qui s'était passé était bel et bien réel. Sincèrement, je craignais que ce soit un rêve, trop beau et parfait pour être réel. J'avalai difficilement, ayant la gorge sèche. Mon regard se posa sur un verre d'eau posé sur ma table de chevet. Je m'en emparai avec rapidité et bu quelques gorgées. Le liquide froid qui coulait dans la gorge me fit le plus grand bien. Une main sur le front, je me retournai dans mon lit pour aperçevoir avec surprise un homme à la chevelure argentée. Marcus. Je souris timidement, heureuse qu'il ne soit pas uniquement le fruit de mon imagination. Mais alors, que s'était-il passer après la dispute ? Quelle était cette douleur atroce ? Il me fallu quelques secondes supplémentaire pour comprendre.

J'ouvris grand les yeux, ressentant soudainement une certaine colère envers lui. Je me levai du lit et le fixai.

-Tu...tu m'as vraiment fais ça ?

Après que ma petite colère fut passée, je fus plus vexée qu'autre chose. J'entre ouvris la bouche, le regardant toujours. Encore une fois, il me fallu un moment pour me ressaisir. Je savais qu'il n'avais pas voulu me faire du mal mais seulement m'empêcher de tuer mon père adoptif...mais n'empêche.

-Tu sais que c'est douloureux ? ...Et qu'as-tu fais de mes parents ?

Je m'approchai de la porte et l'ouvrit pour aperçevoir les deux corps gisant sur le sol dans le couloir. J'ouvris grand les yeux et me retournai vers Marcus.

-Tu es certain d'être vraiment un ange ? Je commence à douter...

Évidemment, je blaguais mais j'étais surprise qu'il ait fait cela à mes parents et surtout à moi.

Je vis ses scils cligner, chassant les derniers relant de someille qui y flottait toujours. Sa main se tendit vers le verre d'eau que j'avais déposé sur sa commode, comme je l'avais prévu. J'appréhendais le moment où elle me verrait, je savais ce qui viendrait par la suite. Elle tourna la tête vers moi. D'abord un radieux sourrire, puis les yeux qui s'agrandissent, du coup, les lèvres retrouvent leur place habituel, mais cette fois avec un air peu enchantant. Elle se levait, presque effrayé.

-Tu...tu m'as vraiment fais ça ?

Je ne répondais pas, sachant pertinament que ce n'était pas une question à laquel je devais répondre, mais plus une manière de solidifier sa pensée vocalement.

-Tu sais que c'est douloureux ? ...Et qu'as-tu fais de mes parents ?

Oui, je le savais pertinament, on me l'avait déjà fait à de nombreuse reprise et parfois bien pire! Sans les bon soins de Lys, ma peau serait brûlé au troisième degrés presque partout sur mon corps et ce n,est pas de cicatrice dont je manquerais. Pour ses parents, je me doutais qu'elle irait voir d'elle même, voir qu'elle apprécierait la vue de leur corps sur le sol. Elle s'approchait de la porte, l'entre-ouvrais. Son visage fut bien plus éloquent que bien des mots. Ses yeux aggrandient de surprise et non pas de craintes ou de rancune comme je m'y attendais.

-Tu es certain d'être vraiment un ange ? Je commence à douter...

Je riais fortement, moi aussi je commençais à me demander qui j'étais. En quelque heures, j'avais incroyablement changer, presque brutalement. Étais-ce l'alcool ingéré plutôt dans la soirée, pour ne pas dire la journée d'avant, qui m'avait ainsi influencé, ou la douce de mon coeur qui n'avait qu'une partie de cette douceur, rien dont je me plaindrais.

-Je suis bel et bien un ange, un ange influencé par ta beauté et par son amour pour toi, mais bel et bien un ange! Mais maintenant, que veux-tu faire? Je ne crois pas qu'ils diront que je peux rester pour la nuit et toi non plus d'ailleur! As-tu des amis, ou un autre endroit où l'on pourrait aller, juste le temps que je trouve un autre appartement et un travail.

Je me levais et allais la rejoindre, la serrant contre moi, mon front contre le sien. Je déposais un baiser sur ses lèvres.

-Je suis désolé de boulversé ta vie...

Il rit, tout comme moi. Au moins, il ne prenait pas mal ma remarque moqueuse.

-Je suis bel et bien un ange, un ange influencé par ta beauté et par son amour pour toi, mais bel et bien un ange! Mais maintenant, que veux-tu faire? Je ne crois pas qu'ils diront que je peux rester pour la nuit et toi non plus d'ailleur! As-tu des amis, ou un autre endroit où l'on pourrait aller, juste le temps que je trouve un autre appartement et un travail.


Je ne savais quoi lui répondre. Des amis...en avais-je vraiment ? Plusieurs visages traversèrent mon esprit mais je m'arrêtai sur un ami en particulier : Alucard Limburg, modificateur et ami par excellence. Toutefois, accepterait-il également mon bien-aimé, alors que je savais qu'il avait pour moi des sentiments plus forts que l'amitié. Je ne souhaitais pas le blesser à nouveau mais je n'avais pas d'autres solutions. Levant la tête vers le plafond, je poussai un soupire. Il s'approcha pour me serrer dans ses bras, je le regardai un court instant mais bientôt, ses lèvres me firent fermer les yeux et oublier tout le reste. Même les corps de mes parents adoptifs qui traînaient sur le sol du couloir m'importait peu à ce moment là. Détachant ses lèvres des miennes, il me demanda :

-Oui, il y a peut-être un ami à moi qui pourrait nous acceuillir...Nous devrions aller le voir avant que mes parents se réveillent. Et autant te le dire maintenant il est...spécial disons. Et c'est un modificateur.

Je le regardais à présent, espérant qu'il ne me pose pas trop de questions sur mon ami. Je ne voulais pas lui dire qu'il était amoureux de moi et que je l'avais embrassé, maintenant que mon coeur appartenait à Marcus, les choses seraient plus difficiles mais j'étais prête à tout pour lui. Sans mot dire, j'allai me changer sans toutefois me cacher. Il m'avait vu nue de toute façon. Je pris aussi quelques vêtements et autres items utiles à ma vie.

-Je suis désolé de boulversé ta vie...

-Je suis heureuse que tu boulverse ma vie ainsi... tu la rend plus belle.

Je lui souris.

-Je présume que tu n'as rien d'autre que tes armes avec toi ? Si tu veux, nous pourrons aller magasiner un peu demain...il faut avouer que tes vêtements sont super mais peu ordinaire à cette époque.

un sourire se dessina sur mes lèvres alors que je l'imaginais dans un jeans ou bien portant une chemise d'un bleu nuit. Je laissai échapper un soupire mais cette fois, c'était pour démontrer à quel point il me faisait rêver. Je secouai légèrement la tête alors que mes joues prenaient une teinte rouge.

-Je suis heureuse que tu boulverse ma vie ainsi... tu la rend plus belle.

Ces mots, simple à l'oreille, me touchèrent bien plus que quelque belle tournurent de phrase ou poème.

-Je présume que tu n'as rien d'autre que tes armes avec toi ? Si tu veux, nous pourrons aller magasiner un peu demain...il faut avouer que tes vêtements sont super mais peu ordinaire à cette époque.

Je me souvenais les multiples regard que me jettaient les gens au bar, comprenant que ce n'était pas du mépris, mais bien de l'incompréhension face à mon style vestimentaire! Avait-ils torent? Je voyais bien que j'étais un peu décalé de la réalité dans laquel j'étais maintenant. Je me devais donc de m'y adapter! J'ignorais ce que je devrais porter, mais à voir le visage de Kelly, je me doutais qu'elle ne manquait pas d'idée. Je me demandais seulment si je devais me fier aux idées qu'elles pourraient avoir.

-Tu as parlé d'un ami! Nous ferions mieux d'y aller avant que tes parents ne se réveillent!

Je n'avais aucun préjugé contre les modificateurs, après tout, ils n'étaient que des humains avec des capacités que les autres n'avaient pas! Et, de plus, si c'était un ami à Kellyane, il ne devait pas être bien méchant! Je repensais à ce qui venait de passer dans mon esprit. Je vais le surveiller!

-Tu as parlé d'un ami! Nous ferions mieux d'y aller avant que tes parents ne se réveillent!


En effet, il avait raison. J'imaginai déjà la tête de mes parents lorsqu'ils s'éveilleraient dans le couloir devant la porte de ma chambre à coucher. Je failli laisser échapper un rire à cette pensée, aux hurlements hystériques que ma mère adoptive pousserait. Que donnerais-je pour voir cela sans être vue !

-Allons-y !

M'exclamai-je simplement, faisant signe à l'ange de me suivre. Sortant de la chambre, j'enjambai les deux corps avec un certain plaisir à le faire. Puis, je sortis de la maison et commença ma route vers l'appartemment de mon ami modificateur. Ce fut un peu long car je ne connaissais pas très bien le chemin pour me rendre là. Enfin se dessina devant nous l'immeuble. Je regardai fixement le bout de papier où était inscrit l'adresse et l'appartement. Montant les escaliers puis tournant un couloir je vis une porte d'un vert forêt devant moi où était inscrit le chiffre 23. Ça devait être ici.

Incertaine je cognai à sa porte, donnant trois petit coups. Je jetai un regard à Marcus avant de tourner la tête vers la porte qui s'ouvrait.

La nuit était douce, la vie un enfer dans lequel j'évoluais sans le répis de la mort. Je ne souhaitais pas mourrir, loin de là, mais je savais que me tuer, si jamais quelqu'un tentait de le faire, serait très dur, presque impossible! Je ne dis pas ça pour me flatter, * Expression ridicule, imaginez quelqu'un en train de se flatter et ronronner, maintenant vous savez pourquoi je trouve ça stupide* mais être un modificateur impliquait de très grand pouvoir, celui des autres! Imaginez que vous possèdez les pouvoirs, ainsi que les forces et faiblesses de chacun des héros que vous voyez à la télévision, vous saurez pourquoi je suis si dur à tuer! C'est chiant... il y a pas assez de défi, tout est simple! Sans m'en rendre compte, je dormais et rêvassais déjà.

Aucun rêve ne vint à moi, que cette noirceur reposante que vous impose vos paupières lors de la période de sommeil. Puis lentement, les voix vinrent à moi, elles vinrent à moi comme elles le faisaient depuis quelque mois. Certaine me dirent de tuer, d'autre de pleurer, certaine dirent de manger des roches, puis de boir de l'acide. Je les trouvais stupide, je faisais ce que je voulais, ce n'était pas un semblant de conscience qui allait me diriger!

Le tambourinement me réveilla. Je me demandais d'où il pouvait bien venir, puis il recommença. Je savais automatiquement que c'était la porte. Quelqu'un cognait à ma porte. Je ne portais pas attention à l'heure et allais tout de suite ouvrire. Rendu devant celle-ci, je fixais la poigné de mes deux pieds de haut. Je me transformais donc, passant du chien à l'humain. Maintenant, de mes 5 pieds 5 pouces de hauts, je pouvais ouvrir. J'avais choisi le corps d'un homme, cheveux noir, yeux argent, les traits fin et bien rasé. La musculature de son corps m'étonnait encore, forte, mais fine. Je me souvanais de qui il s'agissais, un gymnaste! Ça expliquait beaucoup de chose, sa musculature en premier lieu. J'ouvrais enfin la porte. Comment décrire la joie et le désespoire qui m'envahirent. Devant moi se tenait Kellyane, la belle et jolie Kellyane. De là la joie. Mais derrière elle se tenait un homme. Cheveux long et gris, de même que ses yeux. Des traits parfaits, une taille moyenne. Et il accompagnait Kellyane... de là le désespoire! Elle sortait avec lui, c'était sûr et certain! La façon dont ils se tenaient, collé l'un à l'autre, me le prouvait.

-Entre! Pouquoi es-tu ici? Tu as soif? Café, eau, thé, alcool? Tu as faim? Beurre d'arachide, pain, menthe, mangue? Les toilettes sont les premières porte à ta droite! Qui c'est lui! Je l'aime pas! Tu veux écouter la télévision? Il y a pas grand chose d'intéressant mais bon... des fois on peut voir des trucs chouettes!

La porte s'ouvrit, me laissant voir un jeune homme à la chevelure sombre et aux traits fins. Je m'étonnai encore de sa capacité à se métamorphoser en d'autres personnes...dont moi. Toutefois, je lui souris sans ne rien dire car déjà, je voyais sa bouche s'entre ouvrir, il allait parler.

-Entre! Pouquoi es-tu ici? Tu as soif? Café, eau, thé, alcool? Tu as faim? Beurre d'arachide, pain, menthe, mangue? Les toilettes sont les premières porte à ta droite! Qui c'est lui! Je l'aime pas! Tu veux écouter la télévision? Il y a pas grand chose d'intéressant mais bon... des fois on peut voir des trucs chouettes!

J'entrai, amenant Marcus à ma suite. Comme à sa bonne -ou mauvaise- habitude mon ami avait parler rapidement, posant plusieurs questions et commentaires d'une traite. Je souris à l'ange un moment, quelque peu gênée qu'Alucard disait ne pas l'aimer. Il avait dû comprendre que Marcus était bien plus qu'un ami. Je m'en voulais déjà d'être venue ici.

-Je prendrais volontier un café s'il te plait mais je n'ai pas faim et je n'ai pas envie d'aller aux toilettes, merci.

Je m'arrêtai là, fixant mon ami, il me fallait répondre à sa toute première question : "Pourquoi es-tu ici ?"

-Je suis là parce que j'ai...nous avons un peu besoin de squater ton appartement pour la nuit. Mes parents sont...disons hors-service pour le moment et lorsqu'il se réveilleront je crois bien qu'ils ne voudront pas nous voir. Oh ! Et je te présente Marcus, mon garde du corps et surtout mon...amour. C'est ma mère qui l'a envoyé et à ce propos, je crois qu'il serait juste que tu saches la vérité...

Mon coeur battait rapidement, j'étais nerveuse. Je ne voulais pas blesser d'avantage le seul ami que j'avais mais c'était malheureusement inévitable. De plus, je devais lui dire qui j'étais réellement, je savais pouvoir avoir confiance en lui. Tenant la main de l'ange, je l'entraînai vers le divan dans le salon.

-Et qui est ton hôte cette fois ?

Dis-je, faisant référence à son enveloppe corporelle empruntée.

-Entre! Pouquoi es-tu ici? Tu as soif? Café, eau, thé, alcool? Tu as faim? Beurre d'arachide, pain, menthe, mangue? Les toilettes sont les premières porte à ta droite! Qui c'est lui! Je l'aime pas! Tu veux écouter la télévision? Il y a pas grand chose d'intéressant mais bon... des fois on peut voir des trucs chouettes!

Après une réponse tardive, quoi de plus normal à cette heure de la nuit, l'homme, Alucard, avait enchainé des questions e commentaires avec une vivacité d'esprit peu commune, comme si c'était normal que l'on se pointe chez lui à cette heure! Quelque part dans sa phrase j'avais cru entendre un "Je l'aime pas!" Je m'en foutais un peu, bien que maintenant je me sentais vraiment comme une sang-sue, indésiré qui s'accrochent à vous! Kellyane était entrée, je la suivais donc, refusant de la laisser seul et surtout avec lui!

-Je prendrais volontier un café s'il te plait mais je n'ai pas faim et je n'ai pas envie d'aller aux toilettes, merci.

-Je suis là parce que j'ai...nous avons un peu besoin de squater ton appartement pour la nuit. Mes parents sont...disons hors-service pour le moment et lorsqu'il se réveilleront je crois bien qu'ils ne voudront pas nous voir. Oh ! Et je te présente Marcus, mon garde du corps et surtout mon...amour. C'est ma mère qui l'a envoyé et à ce propos, je crois qu'il serait juste que tu saches la vérité...

Mon coeur loupa un bond, elle allait lui parler de Lys et de son père! Bien que ce ne soit pas un interdis, en parler avec un homme, bien qu'un modificateur, était très rare! Elle m'entraîna vers le salon, voulant assurément se mettre à l'aise. Une fois assis.

-Et qui est ton hôte cette fois ?

Je me demandais tout d'abord de quoi elle pouvait donc vouloir parler! Après tout, NOUS étions ses hôtes! Mais je finnissais par comprendre qu'elle parlait du corps dans lequel il se tenait. Je n'avais pas encore penser que ce corps n'était pas le sien, mais l'idée elle même me fit frissonner. Comme ça devait être étrange de changer de corps, ou plutôt d'enveloppe corporel!

-Je prendrais volontier un café s'il te plait mais je n'ai pas faim et je n'ai pas envie d'aller aux toilettes, merci.

Sans attendre une seconde de plus, je me retournais en vitesse et allais préparer du café. Ce simple geste me procurait plus de plaisir qu'il ne l'aurait du, mais le simple fait de les regarder main dans la main... j'avais envie de vomir... ou de tuer ce Marcus... Plus le deuxième que le premier!

-Je suis là parce que j'ai...nous avons un peu besoin de squater ton appartement pour la nuit. Mes parents sont...disons hors-service pour le moment et lorsqu'il se réveilleront je crois bien qu'ils ne voudront pas nous voir. Oh ! Et je te présente Marcus, mon garde du corps et surtout mon...amour. C'est ma mère qui l'a envoyé et à ce propos, je crois qu'il serait juste que tu saches la vérité...

Wouhouuu!! Génial... Ai-je besoin de vous décrire ce goût amer qui m'emplissait la bouche de la même manière que l'aurait fait de l'eau! Je savais que j'allais dire oui, j'aurais même un sourrir amical et bien veillant sur le visage... mais au fond je rageais! Mais les dernières parole furent les seuls qui me laissèrent indiférent et ce pour ma plus grande neutralité... J'avais sérieusement envie de beurre d'arrachide! Je prenais donc du fromage en tranche, sur lesquels je mettais de la mayonnaise. Tout simplement dégueulasse, mais je préférais me concentré sur ça que de les regarder l'un contre l'autre. Je les rejoignais donc, tasse et assiette à la main. Je lui donnais la tasse et gardais l'assiette. Je m'asseyais par terre, comme un enfant qui se fait raconter une histoire.

-Et qui est ton hôte cette fois ?

-Un gymnaste de 20 ans, expert dans les anneaux, il est presque dans les 10 meilleurs au monde. Rien de très extraordinaire!

Je prenais une bouchée de mon affreuse concoction, tout en souriant, vision paradisiaque de mes dents qui déchiqute le fromage et passe dans la mayonnaise.

Marcus n'avait pas dit un mot depuis notre entrée. Je devinai facilement qu'il devait être mal à l'aise car mon ami ne semblait pas l'apprécier. J'aurais adoré qu'ils s'entendent bien mais c'était trop demander à Alucard et je le savais très bien car à sa place j'aurais agis pareil...j'aurais détester l'être qui avait obtenu le coeur de la personne que j'aimais. Je m'en voulais réellement de lui faire subir cela.

-Un gymnaste de 20 ans, expert dans les anneaux, il est presque dans les 10 meilleurs au monde. Rien de très extraordinaire!


Dit-il, prétendant que l'un des 10 meilleurs gymnaste du monde ce n'était rien de bien spécial. Je laissai échapper un rire.

-Non en effet, c'est loin d'être impressionnant lorsque l'on songe que tu possède aussi mon enveloppe corporelle !

Évidemment, je me moquais...simplement pour rendre ce gymnaste encore plus banal qu'il le prétendait. Puis, le silence s'installa alors qu'Alucard prenait une bouchée de sa sordide collation. Le voyant prendre une bouchée, je ressentis le besoin de détourner le regard de lui. Je regardai donc Marcus, me disant encore et encore comme il était magnifique, digne de l'ange qu'il était. À ce propos, je devais parler de tout cela à mon ami.

-Ce que je voulais dire à propos de ma mère...ou plutôt de mes parents c'est qu'en fait, ce ne sont pas simplement une ange et un démon. Tu as certainement entendu parler de Lys et Damianus... Et bien ce sont mes parents. Et ma mère à envoyer Marcus dans notre monde pour tuer des démons et me protéger.

Je pris une gorgée de café et fixais maintenant la télé éteinte, comme si les deux hommes présents n'existaient plus. Je savais qu'ils étaient là mais j'étais prise dans mes pensées. Enfin, je tournai mon regard vers Alucard, reprenant la parole :

-Et Marcus à mis K.O. mes parents alors nous ne pouvons pas rentrer chez moi. Est-ce que ça t'embête de nous laisser rester ici un petit moment ?

Une autre gorgée de café alors que je regardai à tour de rôle les deux hommes.

-Un gymnaste de 20 ans, expert dans les anneaux, il est presque dans les 10 meilleurs au monde. Rien de très extraordinaire!

Kelly rit. Son rire eut pour effet de me faire sourire. Sa réponse ne tarda pas.

-Non en effet, c'est loin d'être impressionnant lorsque l'on songe que tu possède aussi mon enveloppe corporelle !

Je cessais de sourire. Avait-elle dit qu'il possèdait son envelope corporelle! J'en savais assez long sur les modificateurs, ayant été, pendant de longue années, un sujet d'étude passionnant. Les envelopes corporelles qu'ils prenaient n'était pas uniquement des envelopes. Les modificateurs prenaient non seulment la forme, mais aussi les pouvoirs des personnes qu'ils touchaient, c'était d'ailleur pourquoi depuis que nous étions en sa présence, j'évitais que nous entrions en contact. Pour éviter de montrer mes émotions, je tournais la tête, faisant mine de regarder ce qui nous entourait. Des murs blanc, sales, un plafond plus sales encore, ou dans les coins se tenaient quelques araignées au multiple pattes velues, restant immobile, comme si elles en devenaient invisible. Plus bas, une télévision, sagement déposé sur un énorme haut-parleur. Sur ma gauche, une grande fenêtre caché par des rideaux bleu-foncé. Assis sur un large divan, nous nous tenions face à Alucard, assis sur une chaise qu'il avait transorté de la cuisine.

-Ce que je voulais dire à propos de ma mère...ou plutôt de mes parents c'est qu'en fait, ce ne sont pas simplement une ange et un démon. Tu as certainement entendu parler de Lys et Damianus... Et bien ce sont mes parents. Et ma mère à envoyer Marcus dans notre monde pour tuer des démons et me protéger.

Mon coeur accéléra, venait-elle vraiment de lui révéler ses origines! Le nom de ses parents! Non pas que ce fut dangereux, ou même interdit, mais si jamais une quelquonque divinité l'apprenait! Elle pourrait faire tuer, ou encore faire chanter Lys et Dmianus! Que le démon meurt n'était pas une idée qui me déplaise, mais Lys...

-Et Marcus à mis K.O. mes parents alors nous ne pouvons pas rentrer chez moi. Est-ce que ça t'embête de nous laisser rester ici un petit moment ?

Maintenant, mon regard était branché sur ce Alucard, ne le lâchant pas et attendant impatiament une réponse, positive ou non, il me la fallait, comme si ma vie en dépendait. Et ce ne fus pas loin d'être le cas. Sans le savoir, j'avais cessé de respirer. Je ne m'en rendis compte qu'une fois que je ressentis le vertige prendre possession de mes sens, ma tête devenant lourde. Je prenais une grande goulé d'air, refaisant le plein de cet innestimable gaz. Mon attention retourna à Alucard. Nos yeux entrèrent en contact, ceux d'un fauve et d'un loup. J'y voyais bien toute la haine qu'il me portait, l'envie tout autant. Je comprenais enfin ce qui m'échappais depuis que je l'avais rencontré. Il aimait Kellyane! Je tournais la tête vers mon aimé, cherchant à croisé son regard.

-Non en effet, c'est loin d'être impressionnant lorsque l'on songe que tu possède aussi mon enveloppe corporelle !

Je me souvenais de la sensation d'être elle, cette impression de combat intérieure continuelle, cette paix que je ressentais, en même temps que ce désir de plaisir continu, cette promesse de vie de richesse et de luxure, presque irrésistible.

-Ce que je voulais dire à propos de ma mère...ou plutôt de mes parents c'est qu'en fait, ce ne sont pas simplement une ange et un démon. Tu as certainement entendu parler de Lys et Damianus... Et bien ce sont mes parents. Et ma mère à envoyer Marcus dans notre monde pour tuer des démons et me protéger.

Je levais les épaules, pas plus surpris, ou interessé que ça. Par contre, cet homme, ce Marcus, lui, accaparait 78% de mon attention. Marcus... mais quel nom répugnant, Marc... Marque... Pour moi, ce nom rimait que trop bien avec esclavage. Voilà comment je le voyais, un esclave de ses propre désir, démon déguisé en humain qui avait charmé cette beauté sauvage qu'était Kellyane. Charmé? En étais-je sure? Il aurait bien pu la tromper, utiliser un quelquonque pouvoir de séduction! Je le détestais, le haisais. Et je me languissais du contact du corp à Kellyane contre le mien.

-Et Marcus à mis K.O. mes parents alors nous ne pouvons pas rentrer chez moi. Est-ce que ça t'embête de nous laisser rester ici un petit moment ?

Tout était donc de sa faute! Sa venue ici n'était que le fruit de son propre labeur. J'en étais sure maintenant, il avait fait exiprès, voulant me montrer son trophé avant de la détruire devant mes yeux, la délaissant... la brisant, elle et son coeur. Il voulait me blesser... non! Il voulait que je l'attaque! Il voulait qu'elle se mette entre nous deux pour le protêger lui! Il voulait qu'elle me déteste! Mais je ne tomberais pas dans son piège! Je ne suis pas comme ça! Je croisais le regard avec lui, imaginant sa tête décoller de son cou, le rapetissant de quelque pouces. J'imaginais que trop bien son corps s'affaisser mollement contre le sol, répendant son sang sur mon tapis, avide de goûter le fluide rouge-foncé.

-Vous pouvez rester ici autant de temps que vous le désirerez! Ma maison est la tienne, Kellyane.